Depuis la loi du 5 mars 2014, chaque salarié bénéficie tous les deux ans d’un entretien professionnel avec son employeur. Cet entretien ne doit pas porter sur l’évaluation du salarié. Il est consacré à ses perspectives d’évolution professionnelle, notamment en matière de qualification, de formation et de mobilité, interne ou externe (article L6315-1 du Code du travail). La loi impose que le salarié ait bénéficié au cours des six dernières années d’au moins deux des trois mesures suivantes : une action de formation, une validation des acquis de l’expérience (VAE) ou une progression salariale ou professionnelle.
Dans les entreprises d’au moins 50 salariés, tout collaborateur qui n’aurait bénéficié ni d’entretien professionnel ni d’au moins deux de ces trois mesures voit son compte personnel de formation (CPF) abondé de 3.000 euros par l’employeur. Ces règles ont changé depuis le 1er janvier 2019, avec la loi Avenir professionnel. L’employeur ne doit désormais plus justifier d’au moins deux des trois mesures évoquées, mais d’une formation.
Afin de ne pas pénaliser les entreprises ayant respecté les règles applicables depuis 2014, une période transitoire a été fixée. En pratique, jusqu’au 31 décembre 2020, les employeurs n’auront pas à abonder le CPF des salariés qui n’auraient pas eu d’entretien professionnel ni suivi de formation mais auraient obtenu une VAE ou une progression salariale ou professionnelle.
Source : https://www.capital.fr/votre-carriere/que-risque-mon-employeur-sil-ne-me-fait-pas-passer-dentretien-professionnel-1358531